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Politique

Contribution de la CI au financement du processus électoral

Constat amer du président de la Transition

jeudi 18 octobre 2012 |  2953 visites 

Le conseil des ministres de ce mercredi 17 octobre, a été instruit sur les contributions des parties engagées dans le processus électoral. Le pouvoir de transition constate que la communauté internationale (CI) n’a pas encore satisfait et ne serait pas prête àfinancer les élections ; c’est ce que l’État malgache a compris àpartir des engagements financiers. Jusqu’àprésent selon le gouvernement, la CI n’a apporté que 239 000 dollars US. Par contre l’État malgache a déjàdéboursé 300 millions de dollars US. Par ailleurs, sur la base du document PACEM élaboré par la CI et sur ce que le président de la Transition a appris des déclarations de cette dernière, l’existence de parts contributives de chaque camp (État malagasy et communauté internationale) n’est qu’un engagement unilatéral de la CENIT. En d’autres termes, ce ne serait qu’une version ou une vue de l’esprit de la CENIT car le PACEM ne comporte aucun engagement de la CI àfinancer les futures élections.

En tout cas, ci-après ce qui a été dit lors de ce conseil des ministres.

« Le président de la Transition a invité le Vice – Premier ministre chargé du Développement et de l’Aménagement du territoire, assurant l’intérim du ministre des Finances et du Budget parti en mission àBruxelles, àprésenter les grandes lignes du PACEM qui vient d’être remis àla partie malagasy par les experts des Nations Unies.

Ainsi, le VPM Hajo Andrianainarivelo a fait savoir que le PACEM, conçu et élaboré par les experts des Nations unies, a reçu la validation de cette instance internationale et devra être signé par la partie malagasy conjointement avec le PNUD. Il a fait savoir que, tout compte fait et contrairement àce qui a été annoncé auparavant, le PACEM est devenu un simple Document indicatif et ne comporte aucun engagement de la Communauté Internationale àfinancer les futures élections. Et lui de rappeler que, jusqu’àce jour, l’Etat malagasy a déjàapporté une importante part contributive dans les préparatifs électoraux, octroyée àla CENIT et d’un montant de 6,300 milliards d’Ariary (soit près de 300 millions de dollars US), tandis que la Communauté Internationale a apporté près de 239 000 dollars US. En tout cas, il a déclaré que l’Etat malagasy a honoré le chronogramme établi.

De ce fait, le Président de la Transition a préconisé la tenue d’un Conseil de Gouvernement extraordinaire pour analyser, dans ses moindres détails, le PACEM. Et il a fait remarquer que si le montant total du budget électoral, conçu et élaboré par les Nations Unies pour Madagascar, s’élève à71 millions de dollars US, les deux tours des récentes élections présidentielles au Sénégal n’ont requis qu’une enveloppe financière d’un montant de 15 millions de dollars US (pour le même nombre d’électeurs qu’àMadagascar). Il a également rappelé que, au bout du compte, la Communauté Internationale n’a apporté le moindre dollar US dans l’organisation des élections présidentielles en Mauritanie, en dépit de son engagement. Il a de même rappelé que la Communauté Internationale a promis d’apporter ses aides financières au fonctionnement du Parlement de la Transition, ce qui ne fut point chose faite jusqu’àce jour.

En tout cas, le Président de la Transition a annoncé que, contrairement àla déclaration faite par la CENIT, la Communauté Internationale a déclaré que l’existence de parts contributives de chaque camp (Etat malagasy et Communauté Internationale) n’est qu’un engagement unilatéral de la CENIT. Ce qui l’a ainsi amené àconstater que, jusqu’àce jour, rien n’est encore clair sur la part contributive, en matière de financement, devant être apportée par la Communauté Internationale dans les préparatifs électoraux.

De ce fait, le Chef de l’Etat a donné consigne au Chef du Gouvernement de réitérer, de plus fort, que le Gouvernement malagasy s’engage àsupporter les montants des postes budgétaires mis àla charge de l’Etat malagasy, sous différentes formes (financières, matérielles et de logistiques). (Fin de citation)

Recueilli par Valis