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Antananarivo | 14h59
 

Editorial

Baisse de niveau ?

mercredi 20 février 2013 | Jean-Pierre Domenichini

L’article sur « La baisse de niveau » qui serait celle de « collégiens tiraillés » appelle mon commentaire qui est celui d’un ancien et vieux professeur, maintenant professeur bénévole d’histoire en classe de seconde au Lycée d’Andramasina.

Je constate que le propos de Madame Andrianjohary Noroelisoa ne concerne que les collégiens des villes et pas ceux des champs. Mes élèves, dont 86% ont des parents mpamboly ou mpiompy, ne disposent d’aucun MPChose, mais rarement d’un téléphone portable,

que mes élèves sont arrivés, pour beaucoup, en classe de seconde sans avoir encore été disciplinés et en ignorant qu’il est déconseillé de bavarder, quand le prof enseigne ; quand le bavardage devient trop fort ou entêtant et que le prof se tait et attend qu’il cesse, certains savent se manifester par un « Mangina » ;

qu’avec des classes surchargées – plus de 60 élèves par classe dans mon lycée –, l’on ne peut s’occuper de tous ; l’on a l’impression souvent de lancer une bouteille à la mer que quelques-uns seulement savent ou peuvent saisir,

que le professeur qui a un petit peu d’expérience doit savoir à la fois détendre l’atmosphère et rétablir l’attention, parfois en sachant faire le pitre – oui, j’avoue le faire –, et les élèves comprennent très bien, s’en amusent et apprécient,

que mes élèves ont du mal à conserver une attention continue pendant deux heures ; c’est bien évident, puisque l’on sait que les lettres comme celles de Madame de Sévigné étaient lues en public et ne duraient que quelque 50 minutes. D’où dans un enseignement « normal », des classes de moins d’une heure coupées d’un interclasse de 5 à 10 minutes,

que les programmes officiels venant d’un copier/coller ne correspondent pas autant à ce que pourraient désirer les élèves qu’à ce qui est nécessaire pour le pays ; je le vois très bien en classe de seconde pour l’histoire : l’on demande aux élèves de devenir de parfaits petits-néocolonisés. Ce que j’essaie de ne pas faire : en enseignant l’histoire des Malgaches depuis les régions d’origine, les raisons et les moyens de naviguer, tout le bagage culturel qu’ils ont apportés avec eux, etc., etc., je sais qu’ils suivent et ont vraiment le sentiment d’apprendre quelque chose, et j’ai la prétention, à ma modeste place, de contribuer à aider à former des citoyens malgaches qui ne sont plus obnubilés par le seul discours colonial,

que, comme du temps de la Première République, les enfants ont compris que, s’il vont à l’école, c’est pour posséder le savoir étranger ; dès que l’on entrait dans les locaux scolaires, l’on oubliait ce que l’on savait par ailleurs comme dans cette école primaire catholique de Mananjary au bord de mer : les élèves savaient en français les bonnes définitions de la mer, de l’océan et des vagues, mais étaient incapables de dire s’ils en avaient déjà vus,

que, quand on enseigne, on peut être d’autant plus tenté par le par-cœur que, notamment dans le secondaire et voire même quelquefois dans le supérieur, l’enseignement s’enracine dans l’enseignement des missionnaires, des évangélistes et des catéchistes qui enseignaient ce que l’on doit croire et qu’il fallait savoir sans se tromper ; c’est, comme celui des parents qui sermonnent leurs enfants, l’enseignement du anatra par le mpampianatra qui n’apprend pas à réfléchir mais à obéir ;

qu’un bon enseignant avait autrefois besoin que ses cours soient aussi supportés par de bons manuels et les livres d’une bibliothèque ; quand j’inspectais les collèges et lycées de l’île de 1967 à 1972, tous les élèves avaient des manuels, tous les 120 CEG et la vingtaine de lycées avaient des bibliothèques abondamment fournies ; à Farafangana et à Vangaindrano, il y avait entre autres beaucoup de Que-sais-je ?. Aujourd’hui, dans sans doute un demi millier de lycées, ni bibliothèque ni livres, ni documentation pour les professeurs ; RIEN, RIEN ET RIEN.

Alors, quand un quinqua ou un sexagénaire en arrive à constater qu’il y a une baisse de niveau, il ne se trompe pas, car il se réfère à des temps bien révolus. Dans la définition de nos besoins, aurait-on révolutionnairement fait table rase du passé ?

34 commentaires

Vos commentaires

  • 20 février 2013 à 08:22 | diego (#531)

    Bonjour,

    Ben voyons, c’est comme si on n’avait vu tout ceci venir nous hanter !

    Crise politique entraine une crise économique et une crise économique frappe en 1er les familles les plus fragiles :

    - voilà, le compte est bon !

    On nous pose les bonnes questions, mais on s’efforce de donner les mauvaises réponses.

    Le parfum d’une crise dans un pays pauvre qui compte 70% d’analphabètes dans sa population nous donnera une lecture juste de la crise en question :

    - le compte est extrêmement juste ! Et ce n’est pas injuste quand on fait partie des gens qui savent lire et écrire, on n’en fait pas partie.....

    ....70% d’analphabète n’est qu’un petit détail.

    • 24 février 2013 à 13:34 | rabri (#2507) répond à diego

      En faisant la synthèse des commentaires sur cet édito depuis mercredi, il est DESOLANT voire CHOQUANT de relever que pour la plupart, la finalité du système éducatif à Madagascar est liée à la maîtrise de la langue française , d’autant plus qu’on parle ici DES ELEVES EN MILIEU RURAL.

      Comme je n’ai pas envie de répéter x fois ici ma « théorie » sur une autre méthode d’enseignement qu’il faut prôner à Madagascar en URGENCE pour produire des citoyens capables de prendre réellement en main le destin de leur localité et par conséquent, de leur pays et par souci d’être pratique et force de proposition (pas comme certains beaux parleurs ici), je vais l’illustrer par un exemple concret à partir des réalités de cette commune d’Andramasina

      (Chiffres 2005 relevés dans la Gazette de la Grande île et réalités actualisées à partir des chiffres 2011)
      Andramasina, qui signifie littéralement « où il y a du sang sacré », se trouve à 40km de la capitale environ. Soit 22km sur la RN7 menant à Antsirabe et 18km de piste cassée à moitié goudronnée.

      Atouts :
      - Tourisme ( beauté des paysages : cascade, forêt – site culturel historique avec des tombeaux royaux)
      - Agriculture diversifiée : riziculture, légumes, production de fraises, élevage bovin, pisciculture, production de foie gras
      - Infrastructures scolaires : un lycée, un CEG, 10 EPP, 10 établissements scolaires privés mais vétustes
      - 2 centres de santé de base, 1 centre hospitalier mais vétustes

      Problèmes :
      - problèmes environnementaux :
      * 90% de constructions illicites : des habitations à à peine 5 m du bord du fleuve de la Sisaony ;
      * une rizerie qui déverse les sons de riz dans le fleuve
      - insalubrité d’eau malgré l’existence de fontaines à eau tout de même en nombre insuffisant
      - insécurité grandissante dont des mineurs qui volent des récoltes sur pied
      - 5 familles mafieuses qui font la loi
      - 85% de la population, illettrées
      - au niveau de l’école primaire : 1 enseignant pour 140 élèves
      - manque de personnel de santé

      Compte tenu de ces éléments, il est URGENT de former dès l’école primaire des élèves éveillés aux réalités de leurs localités pour en faire des futurs AGENTS DE DEVELOPPEMENT RESPONSABLES ( dans le public ou dans le privé) ; la finalité n’étant plus donc la simple obtention de bonnes notes et de diplômes à partir des évaluations sur des matières classiques décousues entre elles et dans la plupart des cas, qui n’ont aucun rapport avec les réalités locales et nationales.

      * Comportements nécessaires pour y arriver : esprits critique, responsable, créatif avec éveils dès l’école primaire
      * Les supports de l’enseignement et de l’éducation jusqu’à leurs 18 ans doivent comporter OBLIGATOIREMENT des éléments historiques, socio-culturels, environnementaux, économiques ( agriculture, initiation à l’entrepreunariat avec des projets de groupe , ….) en rapport avec les réalités locales
      En primaire, l’enseignement doit se faire EN MALGACHE (oui en malgache, projet de l’ex-président Ravalomanana que j’ai soutenu à 100% mais pas le prolongement du cycle primaire en 7 ans) !!) afin de faciliter l’éveil et le développement de l’esprit critique des jeunes aux problèmes et aux atouts de leurs localités citées ci-dessus. Cette démarche facilite L’APPORT DES PARENTS, même si la plupart sont illétrés, et qui constitue un atout considérable dans le développement de ces comportements chez leurs enfants. Un va-et-vient école-famille serait donc établi. La prise en compte de ces réalités locales comme support de l’enseignement devrait également faire intervenir D’AUTRES PERSONNES RESSOURCES dans la localité. Ainsi l’éducation des enfants n’est plus le classique face-à-face enseignant-élèves, n’ayant produit jusqu’à maintenant que des élèves PASSIFS voués à n’attendre que des bonnes ou mauvaise notes, mais sera l’oeuvre de TOUTES LES FORCES VIVES de la localité permettant de former des élèves ACTIFS (futurs agents de développement responsables)

      L’enseignement des langues et des réalités étrangères viendra ensuite progressivement comme COMPLEMENT et non comme FINALITE pour avoir des références permettant d’y situer le contexte local et national

      P.S l’utilisation des réalités locales comme support d’enseignement allègerait le manque de manuels. Bien sûr,avant tout, la formation et l’information des enseignants aux réalités locales sont PRIORITAIRES

  • 20 février 2013 à 09:13 | betoko (#413)

    J’ai constaté la baisse des niveau scolaire depuis le début des années 80 avec la malgachisations de l’enseignement et le manque de crédit chronique . Avez vous remarqué le niveau de français de certains profs de chez nous ? AU mois d’aout dernier dans le même avion que moi , j’ai fait la connaissance d’une dizaines de touriste français , tous des profs qui sont venus donner des cours de français et des profs de la SAVA
    gratuitement à la demande d’une compatriote sage originaire de cette région et qui travaille en France
    Parlant des bibliothèques , monsieur Fremigacci me disait qu’aucun de ses élèves ne vont jamais à la bibliothèque nationale suivant ses recommandations , ça l’a dégouté

    • 20 février 2013 à 11:23 | marco (#6803) répond à betoko

      Je déplore vraiement le peu d’engouement des élèves et des étudiants malgache pour la lecture.Les parents y sont pour quelques choses, car beaucoup de bibliothèques de proximité ont été créés, mais ils sont peu fréquentés faute de sensibilisation, d’ou la résponsabilité en premier lieu des parents.
      Je ne sais pas si la malgachisation d’antan à fait du bien ou du mal à notre système éducatif, mais il faut admettre que la langue française joue encore un rôle primordial dans l’éducation.Faute d’intérêt pour la lecture,les élèves maitrisent de plus en plus mal la langue française, alors que tous les autres cours se font en français. Et quand on n’a pas compris un leçon, on a du ma à l’apprendre.
      Et cela continue jusque dans la vie professionnelle,car une demande d’emploi bien redigé primme encore sur une autre pleine de faute

    • 20 février 2013 à 18:40 | poiuyt (#584) répond à marco

      un ventripotent ignare de militaire, à qui les putschistes avait confié la culture, a cru bon de destituer la langue anglaise à Madagascar. On ne peut pas lui donner du tord : ne n’était pas vraiment the right putschist at the right place. Que connait-il du journal scientifique par essellence Neïtcha ? le pôvre. Même ses vazaha sont à l’anglais, le c o n, franchement, les co ns

  • 20 février 2013 à 11:05 | Rakotoasitera Fidy (#2760)

    Voilà qui prouve bien que cinquante ans dans la vie d’un pays n’est rien du tout

    Mais serions nous assez hardis pour remettre tout a plat (ou faire table rase de ce passé) , ou alors continuerons nous à pleurer devant les actes que nous avons manqués ?

    • 20 février 2013 à 12:28 | Stomato (#3476) répond à Rakotoasitera Fidy

      Serions nous assez hardis ?

      Quelle bonne question. Vous seul en avez la réponse.

      Avez vous essayé, une fois seulement, d’être hardi ?

      Si vous me demandez si je sais jouer du violon je vous répondrai que je ne sais pas si je sais, car je n’ai jamais essayé.

    • 20 février 2013 à 12:40 | Rakotoasitera Fidy (#2760) répond à Stomato

      Vous savez comment on appelle des gens comme vous qui ne savent pas s’ils savent :

      Des béotiens

    • 20 février 2013 à 15:26 | Stomato (#3476) répond à Rakotoasitera Fidy

      Je préfère être béotien, avoir l’esprit lourd et paraitre inculte plutôt que ....

      Contrairement à vous, je connais mes limites.
      Vous les ignorez !

  • 20 février 2013 à 12:08 | rabri (#2507)

    « que les programmes officiels venant d’un copier/coller ne correspondent pas autant à ce que pourraient désirer les élèves qu’à ce qui est nécessaire pour le pays ; je le vois très bien en classe de seconde pour l’histoire : l’on demande aux élèves de devenir de parfaits petits-néocolonisés. Ce que j’essaie de ne pas faire : en enseignant l’histoire des Malgaches depuis les régions d’origine, les raisons et les moyens de naviguer, tout le bagage culturel qu’ils ont apportés avec eux, etc.... »

    Mr l’éditorialiste,

    En référence à ce que vous écrivez ci-dessus, j’aurais aimé vous lire clairement : « le système éducatif malgache souffrait depuis belle lurette d’une politique de coopération française visant à imposer ses recettes linguistiques et disciplinaires comme si celles-ci étaient universelles »

    Chic, de la part d’un vazaha, un tel propos tombe à pic car il y en a ( des vazaha surtout) sur ce forum qui se croit encore entre 1896 et 1960

    Malheureusement, ma journée est chargée et je ne peux pas m’échanger avec vous mais le SUJET EST « TROP » INTERESSANT.

    • 20 février 2013 à 12:26 | Stomato (#3476) répond à rabri

      >>Chic, de la part d’un vazaha, un tel propos tombe à pic car il y en a ( des vazaha surtout) sur ce forum qui se croit encore entre 1896 et 1960<<

      Mais vous aussi vous croyez être encore entre 1896 et 1960, en 1947 plus particulièrement !

      >>Malheureusement, ma journée est chargée et je ne peux pas m’échanger avec vous mais le SUJET EST « TROP » INTERESSANT.<<

      Toujours une bonne excuse, n’est-il pas ? Le manque de temps n’est pas recevable car il résulte d’une mauvaise organisation.

      Si un ancien professeur se plaint d’avoir eu à enseigner que nos ancêtres sont les gaulois, j’en connais un autre qui à dû parler du petit-gris de Bourgogne, qui n’existait même pas sous forme de conserves à Madagascar...

      Pourrais-je avoir l’outrecuidance de signaler à l’éditorialiste, que cela fait très longtemps que Madagascar se résume depuis des lustres à Tananarive, devenu Antananarivo, à l’exclusion du reste.
      C’est le centralisme à la Française appliqué à Madagascar.

      Mais cela fait du bien de tenter de réveiller la jeunesse Malagasy, quand bien même cela fait plusieurs décennies que l’on tente de le faire.
      Il n’est pas nécessaire de réussir pour persévérer.

    • 20 février 2013 à 12:42 | Rakotoasitera Fidy (#2760) répond à Stomato

      Rabri , que penses tu de ça ?

      Tananarive est devenu Antananarivo ????!!!

    • 20 février 2013 à 15:28 | Stomato (#3476) répond à Rakotoasitera Fidy

      Il ne doit pas en penser plus que vous.

      Au temps de Tananarive, les collèges de « brousse » avaient des livres et des enseignants formés.

      Maintenant qu’il s’agit d’Antananarivo il n’y a plus grand chose, même pas de réels projets pour Madagasikara.

    • 20 février 2013 à 16:21 | vuze (#918) répond à Stomato

      Arrêtez de vomir vos relents de colonialiste frustré...

    • 20 février 2013 à 20:15 | Stomato (#3476) répond à vuze

      Bravo Vuze, vous avez là l’argument définitif dans cette discussion.

  • 20 février 2013 à 14:31 | Paulo Il leone (#6618)

    Quelle originalité dans les propos de Mr Domenichini : cé la fôte à la mentalité colonialisse et missionnaire ! Vive l’autarcie culturelle !
    Rendons grâce à la mentalité patriotico-insulaire de JPD et ses pairs, une majorité de diplômés bacc+n (n >3) sortis des universités Malgaches (toutes disciplines confondues) n’ont que des notions rudimentaires de la géographie du monde et sont totalement ignorants de l’histoire des civilisations.
    Pour rappel, on est dans un des rares pays où les grands-parents colonisés ont reçu une éducation de loin supérieure à celle leurs petits-enfants indépendants !
    « ...Et pourtant elle tourne ! » Mr JPD !

  • 20 février 2013 à 14:54 | ravel (#4625)

    UN NIVEAU MORAL DE RAJOELINA ANDRY SUFFIT POUR UN ETRE PRESIDENT , et alors !?

    • 20 février 2013 à 15:52 | olivier (#7062) répond à ravel

      Cher Monsieur Domenichini
      Vous êtes professeur, vous êtes bénévole..BRAVO
      Au nom de votre statut d’homme « savant », vous vous permettez d’émettre des avis par le biais de MT..
      Bravo là aussi, mais attention quand même à ne pas continuer de raconter trop de bêtises…
      Si je vous suis bien, tout va bien à Mada, et tous les maux du passés sont dus à la colonisation voire à l’influence « neo colonialiste » étrangère actuelle..tout un programme !
      -  Pourtant, vous citez Madame de Sévigné…
      -  Pourtant, vous oubliez de dire que la malgachisation a créé des générations d’ignorants, par le simple fait que les LIVRES qui vous sont si chers, et qui sont nécessaires à l’enseignement général, sont écrits dans des langues étrangères..
      -  Pourtant vous critiquez l’éducation catholique, en oubliant de dire que ce sont ces nouveaux MISSIONNAIRES qui permettent en grande partie de maintenir le système éducatif à flot..
      HEUREUSEMENT QU ILS SONT LA..SINON…
      -  Pourtant vous oubliez que le nombrilisme ne mène à rien, et qu il est vital de se tourner vers l’extérieur..
      -  Pourtant vous parlez de la disparition des bibliothèques en oubliant de dire qui en est responsable..sans doute le néo colonialisme..
      -  Pourtant vous citez des livres écrits et publiés dans les pays colonisateurs..
      Vraiment, J’ai beaucoup de mal à vous suivre..
      OR

    • 20 février 2013 à 17:18 | che taranaka (#99) répond à olivier

      Akory lahaly Cardinal Ny andriana JP DOMINICCI,

      monseigneur,

      comme j’ai écrit sur l’autre topic vous êtes le cardinal des flous artistiques.....

      anti-colonialiste,anti-néocolonialiste.....

      .....conservatiste-réactionnaire ???....tout celà à la fois..vous voulez être un leader d’opinion d’un nouvel ordre....???? ....je sais vous êtes intéressé....

      HEUREUSEMENT que je n’étais pas votre élève car autrement ce serait un leçon et un bibliothèque de plus en puissance.....!!!!

      vous reglez vos comptes avec les catéchistes ailleurs qu’ici car tout compte fait vous ne faites que fabriquer des « pol pot ».....

      Permettez moi de vous faire un copier\coller....

      Ce pays doit -il boire jusqu’à la lie......?

      http://association-rakalobe.org/pageLibre000100d1.html

    • 20 février 2013 à 17:34 | Paulo Il leone (#6618) répond à olivier

      Il faut bien trouver un bouc émissaire pour justifier le niveau abyssal des éducateurs comme celui des élèves. Cette analyse relève d’un discours archéo-marxiste version « révolution culturelle », celle-là même qui fut responsable de l’inculture de deux ou trois générations de Chinois. JPD fait semblant de l’oublier mais la vérité c’est que les missionnaires ont été les premiers vecteurs d’éducation dans la grande île.

    • 20 février 2013 à 17:48 | diego (#531) répond à olivier

      Bonjour Olivier,

      Vous êtes Malgache ? Si oui, il ne faut pas vous étonner de la manière dont nos compatriotes fonctionnent, c’est le foutoir artistique dans tout le sens !

      Si vous êtes étranger, accrochez-vous, vous avez encore de chemin à parcourir avant de pouvoir suivre la logique des élites GASY, bon courage !

      J’étais victime de la malgachisation, vous devinez ainsi de quelle catégorie sociale malgache je suis.

      Juste un petit bonjour pour vous envoyer la même fleur que vous m’avez envoyé l’autre jour.

    • 21 février 2013 à 03:56 | el che (#344) répond à olivier

      olivier
      très bonne analyse.

      Notre système éducatif repose pour l’essentiel sur le modèle français : c’est un fait, nous devons dépasser notre frustration d’éternels colonisés . Nous nous sommes appropriés une langue, elle fait désormais partie intégrante de notre patrimoine socioculturel.
      Considérons cela comme une richesse : le français reste pour le malgache le moyen naturel de communication vers l’extérieur, mais aussi en interne, dans les domaines scientifiques, techniques, juridiques, et cætera.
      Certes, certains seraient tentés d’opter pour la langue anglaise, mais imposer cela, ne serait -ce pas retomber dans les errances de la malgachisation ?
      Qui plus est, quels liens solides avons-nous avec l’Angleterre ou les USA ?
      Est-ce que le Québec du Canada, la Wallonie de Belgique, les acadiens du nord-Louisiane ne se complaisent-ils pas dans la francophonie, sans avoir d’état d’âme ?

    • 21 février 2013 à 13:13 | tsapiky (#7047) répond à el che

      « Est-ce que le Québec du Canada, la Wallonie de Belgique, les acadiens du nord-Louisiane ne se complaisent-ils pas dans la francophonie, sans avoir d’état d’âme ? »

      Vous oubliez la Suisse romande …Blague à part, les pays de la francophonie que vous énumérez ont manifestement trouvé leur propre voie de développement qui n’a rien à envier à celle de la France. Au contraire, de plus en plus d’étudiants français décident d’aller poursuivre leurs études dans ces pays où le système d’enseignement axé sur la langue de Molière n’est pas aussi élitiste que celui qui prévaut dans l’hexagone. Le système d’enseignement napoléonien, à l’origine, était avant tout destiné à former des meneurs d’homme. Et entre ces derniers et les hommes, il y avait quoi ? Peut-être cette chose dont la nature a horreur : le vide. Exemple : la proportions de gradés par rapport aux hommes chez nos militaires. Combler ce fossé, à défaut de n’avoir pu l’éviter, reste un défi majeur pour les pays francophones, comme Madagascar, qui se sont contentés dès le départ de faire du copie/collé du système éducatif de l’hexagone. Nos différents héritages culturels régionaux d’avant 1896, consciences protectrices cruciales pour une identité nationale et des institutions fortes, n’ont pas reçu l’attention qu’ils méritaient.

      Chassez le naturel, il revient…

    • 21 février 2013 à 15:46 | el che (#344) répond à tsapiky

      « Le système d’enseignement napoléonien, à l’origine, était avant tout destiné à former des meneurs d’homme. Et entre ces derniers et les hommes, il y avait quoi ? »


      L’école en France a été rendue obligatoire dès 1882, par la loi Ferry.
      Dès cette époque, il y avait déjà le certifiât d’étude, le brevet des collège.
      L’ajout napoléonien était le baccalauréat, dont le but était de former comme vous le mentionnez des cadres.
      - Vous mentionnez le surnombre de généraux à M/scar, celui-ci est une dérive de la politique de Ratsiraka, qui a augmenté le contingent d’officiers supérieurs pour mieux asseoir son autorité despotique. Dans bon nombre de pays, le nombre de ces généraux est quasi-immuable, les postes vacants ne correspondant qu’à une retraite, départ ou décès.
      - Concernant le pays, nous avons beaucoup de mal à concilier l’éducation nationale, tout en voulant préserver la spécificité liée à chaque région. Sans doute est-ce à la volonté des dirigeants successifs de conserver le système français, adoubé du système éducatif merina, dans un but d’unicité, car la régionalisation brandit encore le spectre du tribalisme chez nous. Pour d’autres, il s’agit de conserver l’hégémonie de la capitale.
      Quoi qu’il en soit, réformer le système éducatif à mada est certainement indispensable, mais nécessite un grand débat national. En tout état de cause, nous devons tenir compte de notre passé pour construire l’avenir.
      Mr Jean Pierre Domenichini serait-il à même d’introduire le débat (avec d’autres) sur ce forum ?
      d’avance merci.

  • 20 février 2013 à 21:55 | efa ela (#4563)

    Tiens, pour une fois, des commentaires apparaissent à propos d’un article sur l’éducation...

    Mais ils n’apportent guère d’informations pertinentes à qui veut y réfléchir, voire envisager (je rêve ?) une sortie de cette situation dramatiquement catastrophique esquissée par l’auteur de l’article...

    Une problématique hante ce forum, ce me semble, quel que soit le sujet : « C’est qui le coupable ? »

  • 21 février 2013 à 11:40 | lanja (#4980)

    Le titre manque de précision , baisse ne niveau , il faut bien ajouter baisse de niveau en français svp , précision intéressante car on peut bien construire un pont , ou créer un logiciel , en anglais ou en chinois

    • 21 février 2013 à 16:15 | el che (#344) répond à lanja

      Quand le nombre d’élèves augmente de façon exponentiel, alors que le nombre d’enseignants stagne et diminue, (avec des renforts de profs non qualifiés), on ne peut que constater la baisse de niveau.
      A Mada, la baisse du niveau de français entraine dans son sillage celle des autres matière.

      Quant à l’idée qui consiste à juxtaposer la langue anglaise dès le jeune âge, pose le problème surcharge du programme scolaire. A cela, j’opterais plutôt pour le renforcement de la langue maternelle.

    • 23 février 2013 à 07:18 | lanja (#4980) répond à el che

      la baisse de niveau de français entraine dans son sillage celle des autres matières , vrai pour carrières littéraires francophone, faux et faux pour carrières scientifiques, il faut pas tout confondre , un excellent niveau en français n’est ni nécessaire ni suffisante pour comprendre les maths, être fort en sciences physiques et très fort en français , c’est très rares.... ok , on sait bien le désastre de la révolution socialista, mais malgré la malgachisation , un citoyen objectif ne peut ignorer certains résultats , pas mal de zanaka tantsaha sont devenus ingénieurs , médecins , et à Mada , on n’arrête pas de les fustiger par rapport à leur niveau en français, mais parmi eux, ceux qui travaillent à l’étranger sont bien reconnus par leur compétence, incontestable, on va pas lister ici des exemples , ils sont bien opérationnels avec leur niveau de français crié à mada,il n’y a pas de mal pour l’ amélioration du niveau en français , mais dramatiser la situation et considérer le français comme base incontournable , c’est une manifestation d’une dépendance dépassée

    • 23 février 2013 à 17:47 | Stomato (#3476) répond à lanja

      >>la baisse de niveau de français entraine dans son sillage celle des autres matières , vrai pour carrières littéraires francophone, faux et faux pour carrières scientifiques, il faut pas tout confondre , un excellent niveau en français n’est ni nécessaire ni suffisante pour comprendre les maths, être fort en sciences physiques et très fort en français , c’est très rares....<<

      Ce n’est que très partiellement vrai. Être excellent dans une matière c’est être reconnu internationalement. Or pour être reconnu sur le plan international il faut publier.
      Quel excellent malgache va publier en langue malagasy ?
      Pour acquérir des compétences de niveau supérieur il est indispensable de maitriser une ou plusieurs langues internationales, dont le français fait encore partie pour quelques temps...

      >>pas mal de zanaka tantsaha sont devenus ingénieurs , médecins , et à Mada , on n’arrête pas de les fustiger par rapport à leur niveau en français, mais parmi eux, ceux qui travaillent à l’étranger sont bien reconnus par leur compétence, incontestable, on va pas lister ici des exemples , ils sont bien opérationnels avec leur niveau de français crié à mada,il n’y a pas de mal pour l’ amélioration du niveau en français , mais dramatiser la situation et considérer le français comme base incontournable , <<

      C’est très vrai, de nombreux malgaches ont acquit des compétences reconnues et appréciées à l’étranger. Et ce tant en France qu’ailleurs.
      Mais pour être reconnus hors Madagascar il faut maitriser une autre langue que seulement le malgache.
      Il est connu que de nombreux malgaches sont fustigés à Madagascar à cause de leur "pauvre" français parlé et écrit.
      Mais au départ ils ne le sont pas à leur arrivée en France.
      Et de retour au pays, ils sont dans l’incapacité d’exercer pleinement leur art acquit hors Madagascar. Ce pour des raisons extrêmement variées.

      >>c’est une manifestation d’une dépendance dépassée<<

      Ne serait-ce pas plutôt la manifestation d’une indépendance mal placée ?

  • 21 février 2013 à 16:21 | Turping (#1235)

    Monsieur Domechini,
    Un sujet qui touche de votre part.
    Le système éducatif est un sujet sensible que ce soit en France ,Madagascar ou ailleurs.
    Normalement l’éducation est une formation de base qui concerne tout le monde dans une société qui évolue pour former les citoyens sans distinction.

    Un sujet que n’importe quel gouvernement devrait prendre au sérieux pour l’avenir des jeunes ,d’apprendre le civisme ,le respect ,....
    Malheureusement les moyens et les motivations manquent beaucoup chez les jeunes quand on ne fait rien.
    A Madagascar,700 000 enfants sortent du système éducatif scolaire tous les ans sans maîtriser ni la lecture ,ni les calculs,....sans compter les illettrés.
    Donc,il faudrait au moins maîtriser les formations initiales pour que les agriculteurs ,les paysans ,et les autres puissent s’en sortir .L’égalité de chance pour tous.
    Les anciennes générations ont plus de motivation que les générations actuelles même s’ils ont tout(l’ordinateur, les jeux consoles ,...).
    En tant qu’enseignant en France dans le Lycée et Collège,je faisais partie des anciennes générations où il fallait se battre pour obtenir quelques choses.
    Le manque de moyens est un des des problèmes fondamentaux mais surtout aussi il faudrait parler des débouchés ,des motivations pour créer des citoyens dignes de soi.
    Vu les politiques ,les gouvernements qui se sont succédés à Madagascar ,ce système éducatif est un sujet qu’il faudrait aborder en permanence quand on parle des élections.
    Malheureusement l’intérêt suprême de la nation passe à la 3ème position après les conflits d’intérêt ,les intérêts personnels et les gué-guerres intestines internes.
    Pour ce faire,les ONG sont très sollicités ,et on vous remercie de votre contribution (bénévolat) qui montre l’amour et l’intégration dans ce pays.
    J’invite souvent aussi mes compatriotes à mener une action de solidarité ,créer des associations d’un nombre de 2000 à 3000 par-là pour agir sur tous les domaines ( agriculture,développement durable ,éducation ,assainissement et propriété) car si on compterait sur les actions gouvernementale ,cela pourrait laisser entendre dans un siècle peut-être.
    La diaspora malgache vivant à l’étranger devrait aussi mener une action de solidarité forte pour cela pour l’amour de son pays natal .
    L’union fait la force
    Cordialement

    • 21 février 2013 à 16:25 | Turping (#1235) répond à Turping

      Les actions gouvernementales...

    • 21 février 2013 à 16:32 | Turping (#1235) répond à Turping

      assainissement et propreté,je m’excuse..

    • 21 février 2013 à 17:33 | Turping (#1235) répond à Turping

      Quand j’ai parlé de l’éducation c’est dans le but à ce que Madagascar retrouve sa souveraineté ,son indépendance.
      La colonisation fait partie de l’histoire (des bonnes choses apportées comme des mauvaises aussi).
      La malgachisation avait marqué un tournant en 1972 ,à la rupture avec la mère patrie (la colonisation).
      Bien maîtriser sa langue maternelle n’est pas à proscrire non plus à condition d’évoluer dans l’autre sens.
      Apprendre plusieurs langues dans un monde qui évolue n’est qu’atout.
      L’anglais , le chinois (la Chine est la 2ème puissance économique mondiale, l’Allemand,.....) pourquoi ?
      Le terme de néo-colonisation ,la mondialisation ,la compétitivité inclut l’échange mondial .
      Tsy misy maharatsy ny fivoarana rehefa mety izay hampandroso ny firenena .
      Jagen in lieben thut manchen betruben !

    • 22 février 2013 à 14:01 | el che (#344) répond à Turping

      Madagascar doit faire sa révolution culturelle (stricto et lato sensu)

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