L’ordre des pharmaciens de Madagascar déplore l’inexistence de mesure effective prise à l’encontre des vendeurs illicites de médicaments qui pullulent dans des quartiers entiers comme à Ambohipo et Ambolokandrina. Un comité de contrôle a été mis sur pied depuis 2011 pour contrer ce fléau, mais jusqu’ici les membres de ce comité se sont contentés de rédiger les stratégies non appliquées sur terrain.
Des sensibilisations sporadiques sur le danger de ces médicaments illicites ont été menées mais rien de consistant. L’ordre des pharmaciens de Madagascar rappelle ainsi au public la dangerosité de prendre des médicaments vendus hors pharmacies ou structures de santé officielles. Soit les médicaments sont périmés, soit ce sont des faux médicaments contenant des éléments dangereux pour la santé, soit ce ne sont que des placebos.
Les consommateurs sont-ils conscients de ces risques ? Oui, la plupart sont conscients mais le pouvoir d’achat de la majorité ne leur permet pas d’acheter les médicaments en pharmacie. Les « médicaments » vendus dans l’informel coûtent au minimum moitié moins que ceux vendus en officines. Mais si ce ne sont pas de vrais médicaments, voire s’ils sont dangereux, est ce que cela en vaut la peine ? C’est un risque à courir pour survivre reconnaissent les patients.
Vos commentaires
Malgré que c’est bien dans leur droit de réclamer justice quant à la vente libre des médicaments génériques dans les épiceries, l’ordre des pharmaciens devra jouer le minimum de qui-vive car tout le monde sait que ces médicaments vendus ici et là ne sont pas des faux. Ce sont des médicaments génériques volés par les magasiniers et les petits responsables de stocks des grossistes ou distributeurs de médicaments, dont les noms des sociétés sont tenus secrets actuellement. Il y a également des médicaments destinés pour des dons des ONGs oeuvrant dans les sociales caritatives (confessionnelles ou non) dans les régions reculées de l’île. Il y a des médicaments périmés qui sont dangereux mais il y a les médicaments qui sont bien emballés et prêts à usage. Qui ne sait que le prix des médicaments dans les pharmacies sont assez coûteux et loin d’être à la portée de tout le monde ? Pharmaco-vigilance - oui, auto-médication - non, toutefois, l’Etat devra trouver de moyens pour alléger la charge familiale pour l’achat de médicaments (genre sécurité sociale, exonération des taxes y afférentes, ...). Malheureusement, que peut-on dire qu’un PM est à la fois Ministre de la Santé et PM d’un pays, c’est inimaginable. Certes, il est un Médecin, mais les autres ne sont pas des INCAPABLES moins que lui ? Qui sait ! Il devra avoir un minimum de retenu et avoir également confiance aux techniciens malgaches. C’est le résultat immédiat du constat fait avec des expatriés comme ce PM là : manque de confiance à ses compatriotes formés sur place, malgré que ces techniciens là sont capables et débrouillards que ceux qui sont formés et restés travailler à l’étranger.
D’accord avec vous ,tout a aussi été presque dit par Léa .
Récémment les médicaments provenant de Chine a fait les remous surtout les médicaments importé en Afrique .Les contrefaçons ont révélé du glucide ,amidon ,saccharose (sucres) et aussi des produits nocifs à la place du vrai (pA) ,principe actif spécifique à chaque médicament.
On peut bien comprendre l’inquiétude des pharmaciens surtout du côté business ,commercial comme dans les pays dévéloppés où les grandes surfaces avec leur rayon (parapharmacie) concurrencent même même les pharmacies au niveau tarifaire .A Madagascar cette situation « concurrence » n’est pas encore vraiment d’actualité .Le problème qui se pose à Madgascar c’est la concurrence sauvage ,déloyale où tous les moyens sont bons pour tuer encore les plus vulnérables ,les plus pauvres qui croient faire l’affaire avec les médicaments moins chers provenant ailleurs (La Chine)car la problématique de base se pose surtout sur le côté « santé publique » où il n’y a pas de réglémentation générale interdisant les ventes des médicaments douteux ,leur délivrance selon leur dangerosité,catégories ,etc... où les pharmaciens sont censés de maîtriser cette situation selon la prescription médicale établie par le médecin (les deux :pharmacien et médecin ayant fait de longues études sup) .Même si les médicaments prescrits figurant dans la liste des médicaments délivrés uniquement sur ordonnance s’avèrent inefficaces ,le médecin arrête ou change de suite le traitement. Les médicaments prescrits sur ordonnance présentent dans la plupart des cas des effets secondaires et agissent dans un but bien ciblés. C’est comme une drogue .Donc ,leurs utilisations se font avec ciblage ,dans le but réel d’améliorer la pathologie s’il ne s’agit pas "d’aspirine ,ou de vitamine C en vente libre,....
Les PHARMACIENS ont raison car les médicaments qui ne sont prescrits sous ordonnance ne peuvent pas être faire l’usage des ventes dans tous les coins de la rue ,d’auto-médication etc,.....surtout ces médicaments ont une forte chance d’être des contrefaçons ,placebo ,etc....Le plus inquiétant c’est la politique gouvernementale en la matière de ne pas agir ,faire le nécéssaire pour défendre l’intérêt de la santé publique et aussi le manquement du travail collectif à stopper toutes les importations car Madagascar n’est pas un dépotoir ,poubelle de tout ce qui vient d’ailleurs....
.....médicaments importés....
Bonjour .
Avant de faire quoi que ce soit , il serait urgent de faire des contrôles approfondis, sur les médicaments répertoriés à l’ importation , et leur écoulement , tant dans la durée que dans la quantité .
Faire des statistiques des plus vendus aux moins vendus, d’ en faire une moyenne, afin d’ estimer les nécessites et les dérives qu’ elles engendrent .
Un deuxième point serait des contrôles systématiques des laboratoires locaux, recensés, répertoriés , car il y a , étant donné le commerce illicite de drogues polymorphes, beaucoup de laboratoires clandestins, qui fabriquent entre autre du palfium ( héroïne synthétique) que l’ on retrouve sur les marchés des iles limitrophes .
Pour ce qui est d’Ambohipo, les grossistes y habitent. Il suffit de suivre les revendeurs pour remonter aux fournisseurs qui sont aussi des pharmaciens.
L’état doit prendre des mesures pour éliminer cette concurrence illégale qui affaiblit les pharmacies. Faire peur aux consommateurs quant à la qualité des médicaments de la rue est une erreur (si c’est des vrais médicaments alors ça vaut la peine ?). Malheureusement c’est un problème qui atteint tous les secteurs de l’économie officielle, la bonne gouvernance pourra revenir quand nous auront des dirigeants moins paresseux et moins gourmands.
A-t-on besoin des médicaments si les conditions de vie sont soutenables,pour tout le monde ?
Accès à l’eau potable,
répartition équitable de la richesse du Pays.
Le tourisme rapporte,certainement des devises,mais aggrave le niveau de vie de la « POPULATION »,d’une façon générale.
Combien des Malgaches moyens ont-ils accès à ces équipements nécessitant des financements extérieurs ?
IL FAUT D’ABORD DEVELOPPER LE TOURISME ==INTERNE==AVANT DE S’OCCUPER DES ETRANGERS ?
Le tourisme ne peut que créer des « TRAVAILLEURS PAUVRES ».
Basile RAMAHEFARISOA-1943
b.ramahefarisoa@gmail.com