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Tribune libre

Réflexions

À la croisée des chemins : que faire ?

vendredi 19 février 2010

La crise qui n’en finit pas provoque depuis quelques mois des questionnements sur la voie à suivre car il se trouve que le pays est aujourd’hui à la croisée des chemins. Deux ou trois grandes voies s’ouvrent devant le citoyen malgache. La première est celle adoptée ou déclarée par une portion de la classe politique mais qui n’arrive pas à s’implanter dans le paysage, c’est la voie malgache. La seconde est celle présentée ou définie par les détracteurs de Andry Rajoelina comme étant l’unilatéralisme. La troisième voie est celle que propose la communauté internationale dominée par les occidentaux.

Sous prétexte ou encouragée par la « mondialisation », il faut dire que la troisième voie est en train de gagner l’opinion publique, d’autant que nos intellectuels sont peu convaincants quant à la conduite d’une politique économique et financière réellement malgache dans laquelle le contribuable et le travailleur n’ont rien à perdre. Ainsi, la dépendance à l’égard de la communauté ou du moins les relations avec l’étranger sont au centre des réflexions.

Qu’est ce que la communauté internationale, généralement composée de la France, des Etats-Unis, de l’Allemagne… souhaite vraiment dans le cas de Madagascar ?

L’intérêt de la France pour Madagascar est facilement compréhensible. La France veut préserver ses acquis dont en premier les intérêts des citoyens français résidant dans le pays et qui constituent une communauté assez importante numériquement. Mais aussi d’une importance non négligeable économiquement et financièrement ; on compte près de 600 entreprises françaises dans le pays et les banques sont dans leur totalité françaises.

Quant aux USA, ils ont peur avec la chute de Marc Ravalomanana, de perdre leur influence dans le pays et dans la zone. Liés par des intérêts privés et la volonté impérialiste motivée par le business, les USA et Marc Ravalomanana ne font qu’un et on comprend le comportement de l’ambassadeur américain à l’égard de Andry Rajoelina et de la HAT. Les USA souhaitent encore voir un jour l’installation de l’AFRIKOM dans le pays quoique rejeté par toute l’Afrique mais bien perçu par l’ancien président Ravalomanana comme utile.
Marc Ravalomanana est un très proche collaborateur qui leur a permis d’étendre leur zone d’expansion en s’implantant à Madagascar ou plus exactement en s’imposant à Madagascar à travers divers programmes, dont le fameux AGOA qui n’est autre à plusieurs égards qu’une expression de l’exploitation de l’homme par l’homme et d’un pays par un autre pays, bref de la colonisation pour ne pas dire de l’esclavage moderne ou mondialisé. Les richesses du sous-sol et les capacités des Malgaches attirent aussi les USA et par leur caractère impérialiste, on peut toujours s’attendre, qu’avec cette crise malgache qui s’enlise et qui fait des ravages dans le corps social et dans le tissu économique jusqu’à provoquer des remous ou des fissures dans l’Armée, à ce que des GI’s et l’armée de la SADC débarquent pour des raisons humanitaires.

Dès lors que faire pour résoudre rapidement cette crise ?

Mme Bao
Andravoahangy Atsinanana - Antananarivo

4 commentaires

Vos commentaires

  • 19 février 2010 à 09:25 | poiuyt (#584)

    Il faudrait juste qu’il soient à la même distance de nos côtes, qu’il n’y en ait pas un qui se croit plus parent que les autres, ce n’est pas vrai, c’est des mots. C’est le profit avant tout, sous couvert de mots.

  • 19 février 2010 à 09:31 | rakoto09 (#1735)

    Très bel article et très explicite Bao. Il y a de quoi à faire réfléchir. Merci.

  • 19 février 2010 à 11:26 | RAVELO (#802)

    Tena mafy tokoa izany fankahalàna and-RAVALOMANANA izany an ! mbola haverina foana va fa io fialonana io no nahatonga an-tsika ao anaty fotaka ohatr’izao ?

    Raha toa ka tsy tianao i RAVALOMANANA,dia zoanao izany ramatoa,fa aza afangaro daholo ;mampihomehy ny maheno hoe ny AGOA dia exploitation de l’homme par l’homme !!!!!!mba misaina aloha vao manoratra,marina e ! raha nanana internet,na afaka mamaly anao angamba ireo olona aman’alina niasa tao amin’ny zone franche dia tsy fantatro izay lavaka hisitrianao !!!!!!!
    Fanontaniana iray monja ity ramatoa,ary ny accords de cotonou ? toa hisy sanction avy amin’ny eropeana koa mantsy ato ato momba ny kely hananan-tsika ao,ka io exploitation de l’homme par l’homme,araky ny filazanao azy io, ataon’ny eropeana,io dia tsara mihintsy koa izany ny tsy hiasian’izy io ?

    Tsy mahagaga mihintsy raha mikatso toy izao ny fitondrana faty ;tokony manaja tena fotsiny rahefa tsy mahavoa fa mandany andro ny Malagasy fotsiny.Apetrao hoan’ny mpahay azy ny fitondrana fa tsy kilalao io ra LIKILIKY O !

  • 19 février 2010 à 16:15 | da fily (#2745)

    mme BAO, cette crise a cristallisée bien des décalages et autres déficits dans notre pays.

    La solution « des détracteurs de Andry » n’est pas unilatérale d’a^près vous ? Vous donnez l’impression de prendre cette décision du tgv avec des pincettes, soit. Si ça ne vous apparait pas unilatéral, quelle solution est plus amène à vos yeux ?

    Maintenant, vous nous dites avec une conviction certaine que cette CI serait en pleine ingérence quant aux solutions qu’elle soutient. On peut le constater de cette manière, mais je trouve pour ma part, cela assez réducteur. L’incapacité de la classe politique locale à embrayer pour une finalisation du processus de rétablissement m’encline à penser qu’elle ne cherche pas du bon côté. Je crois que la situation locale en 2010, ne souffrira pas que l’on retourne à une analyse et un concensus déja trouvé : Maputo et Addis ont été concocté AVEC des malagasys, il faudrait peut-être le rappeler, ce n’est pas qu’une idée « extra-malagasy ».

    Maintenant prenons le volet où vous exposez la dualité des « coopérations américaines et françaises ». Rassurez-moi, car je lis dans cette analyse, une lecture assez chavezienne, que ne renierait pas Castro. C’est votre avis, je constate pourtant, que les plans de RA8 concernant la sortie de Mada de l’ornière économique, étaient de tangibles et palpables initiatives. Que le partenaire soit américain, au lieu d’être zambien ou français n’importe que peu. Le résultat est là, il faut voir le bilan. Qu’est ce qui nous dit que des partenaires français ou hélvètes auraient pu donner au moins les mêmes résultats ? Il y a des entreprises et autres initiatives privées françaises qui ne souffrent pas de critiques, mais diversifier l’horizon avec de nouveaux partenaires est aussi bénéfique, voir salutaire au niveau concurrence. Les sociétés françaises font bien leur beurre sur place, c’est historique et compréhensible, mais je soutiens l’initiative de diversifier le partennariat, à condition qu’il soit maîtrisé. Soyons grands, voyons à long terme, envisageons les choses autrement.

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