- Frederic Schaffner, le directeur général de Materauto.
Actuellement, certains particuliers importent des véhicules neufs sans passer par des concessionnaires. Mais, une fois les commandes arrivées au pays, les propriétaires font face à des problèmes car le véhicule n’est pas adapté techniquement aux conditions de roulage. Frederic Schaffner, le directeur général de Materauto, Concessionnaire automobile, explique.
• Madagascar Tribune : Quels sont, en général, les types de voitures concernés par cette inadaptation technique ?
Frederic Schaffner : « Les véhicules de grandes marques sont les plus sensibles, notamment les voitures diesel. Vous savez, le système diesel est aujourd’hui très sophistiqué, utilisant des technologies de pointe. Cela nécessite une certaine qualité de carburant. Parfois, les concessionnaires automobiles représentant les marques peuvent apporter des modifications, mais il y a des fois où c’est vraiment impossible. »
• Malgré ce problème, les gens importent eux-même des véhicules. Selon vous quelle en est la raison qui les pousse à agir ainsi.
« C’est une question d’économie. Les taxes prélevées sur un véhicule s’élèvent à 44% de son coût. Il arrive que certaines personnes aient la possibilité de se passer des taxes douanières et procèdent à l’importation au détriment de l’Etat, mais aussi des concessionnaires automobiles. »
• Mais quel est le prix moyen d’un véhicule qui est le plus prisé et à la portée des bourses malgaches ?
« Le Pick Up double cabine représente une part de 70% des ventes des concessionnaires automobiles. Son prix s’élève à 50 millions ariary. Je tiens quand même à souligner que la vente de voitures neuves a connu une hausse de 40% entre 2006-2007. En 2007, 3 500 véhicules ont été vendus par les concessionnaires, si en France 8 500 sont vendus par jour. La vente de voitures d’occasion détient toujours la plus grosse part à Madagascar. »
Recueilli par Lanto
