La réunion interdite du Monima a pu malgré tout se tenir au siège du parti, à Sanfilo Toliary. Mieux, elle a réuni dans le calme plus de 1500 personnes, selon les sources locales. Le secrétaire général, Gabriel Rabearimanana, relève en tout cas le quadrillage du siège du Monima par les forces de l’ordre et fait comprendre que des inquiétudes ont été ressenties par les participants par rapport à cette présence massive des forces de l’ordre. « On ne sait plus si c’était pour nous protéger ou pour nous intimider. Toujours est-il que nous avons pu tenir notre réunion, avec succès », souligne-t-il. Car à le croire, la sonorisation a été au maximum que tous les alentours avaient pu écouter allègrement ce qui se passait à l’intérieur du siège.
Plus, et comme pour démontrer l’intelligence du parti, sa maturité politique, le dépôt de gerbes interdit a pu s’effectuer dans le calme, lui aussi. Le Monima a déjoué la vigilance des autorités car au lieu de l’effectuer vers midi comme prévu, la centaine de personnes conduites par Mme Monja Jaona a avancé le rendez-vous à 8h du matin, et ce pour une cérémonie d’une demie-heure devant des forces de l’ordre qui ne savaient plus que faire.
Interrogé sur l’impression de la population locale en général, Gabriel Rabearimanana a apprécié la sympathie exprimée par les citadins tuléarois par rapport à cet événement.
Bref, ce fut une commémoration qui s’est déroulée dans le calme, dans la dignité et de manière solennelle, démontrant l’intelligence du parti, note un leader d’un autre parti qui s’est cantonné dans son rôle d’observateur.
