L’entrée de la zone Futura business Park d’Andranomena a été pris d’assaut par 1000 marchands ambulants ayant été chassés la veille. L’échauffourée s’est produite mardi dernier. Non seulement l’entrée de cette zone industrielle a été investie par des envahisseurs, mais également les bas-côtés du tronçon de route entre la Jovenna et la Jirama afin d’étaler leurs marchandises. Cette scène s’est déroulée entre 16h30 et 17h30, heure où terminent les près de 2500 ouvriers des entreprises franches qui abondent dans ce site. Submergés par la foule, les agents de sécurité et les quartiers mobiles du fokontany d’Andranomena sont restés ébahis. Ces commerçants profitaient des jours de paie des employés pour vendre leurs produits. D’après les informations recueillies sur place, cette forte affluence survient d’abord entre le 8 et le 12 du mois pour se reproduire du 20 au 23. Cela perdure depuis près de dix ans.
- Expulsion
Vers le milieu des années 1990, les dits commerçants se sont introduits dans les locaux dont le propriétaire légal est l’Ocean Trade. Ils comptent actuellement un millier et ont exercé leurs activités sans le moindre quiproquo jusqu’au début du mois d’Avril, jour où le propriétaire a décidé de réglementer l’accès à son enceinte. Toutes les brèches ont été alors scellées et la commune d’Antehiroka ainsi que les services juridiques furent avisés de cette nouvelle disposition. Ensuite est survenue l’expulsion des marchands. Pris au dépourvu, ils ont d’abord accepté de coopérer et ont quitté les lieux.
- Contre-attaque
Vers 15 heures, les dits marchands sont revenus à la charge. Au début de l’invasion, les quatre agents ont pu maîtriser la situation ; mais vers 16 heures, une avalanche de commerçants sortaient de partout comme s’ils se donnaient rendez-vous. L’entrée et les trottoirs ont été très vite inondés de toute une panoplie d’articles de cadeaux, de matériels de cuisine, d’effets vestimentaires… Voire de étalages de friperie.
Désarçonnés, les agents de sécurité ne savaient que faire. Néanmoins, ils ont affirmé, que vu la fraîcheur de l’expulsion, la situation pouvait être tolérée. Par contre, ils ont souligné que des contre-offensives beaucoup plus dissuasives épaulées par les forces de gendarmerie sont prévues pour éluder la résurgence de tels envahissements.
Pour leur part, les commerçants prônent la régularité de leur situation. Manifestement, ils payent les tickets quotidiens nonobstant les frais d’exploitation annuels perçus par la contribution pour la plupart. Lors des jours de paie, ils disent gagner jusqu’à Ar1Million dans la même journée. C’est une activité fructueuse dont l’interruption nécessite le respect des règles jubilent-ils, en mettant en avant la nécessité de dédommagements et d’octroi d’une autre place. Une histoire loin d’être terminée qui fera sans le moindre doute parler d’elle une fois de plus.
